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UMR0874 UREP Unité Mixte de Recherche sur l'Ecosystème Prairial
- Complément d'adresse :
INRAE Site de Crouël 5 chemin de Beaulieu 63000 CLERMONT-FERRAND Afficher la suite
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- Missions :
Le projet scientifique porte sur « l'écologie, le fonctionnement et les services rendus par les prai Afficher la suite

Le projet scientifique porte sur « l'écologie, le fonctionnement et les services rendus par les prairies permanentes dans un contexte de changement global ». Il a vocation à répondre à la fois à des attentes en matière de travaux cognitifs et finalisés. L'enjeu est de contribuer à une gestion durable de l'écosystème prairial dans un contexte changeant (climat et multifonctionnalité de l'agriculture). Pour cela, nous développons une démarche intégrative et prédictive combinant observation, expérimentation et modélisation. Le projet s'organise autour de deux volets thématiques : Etudes du couplage biodiversité-cycles et vulnérabilité des agroécosystèmes au changement climatique ; pour répondre à 3 défis : (1) Développer des outils de diagnostic et de prédiction de l’état de santé des écosystèmes prairiaux et de leur résilience face aux changements globaux ; (2) Atténuer l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère en stockant et en maintenant le carbone dans les sols (initiative 4/1000) et adapter les écosystèmes prairiaux au changement climatique afin de limiter les effets délétères sur les services rendus ; (3) Contribuer à « écoconcevoir » des agroécosystèmes à la fois productifs, biodiversifiés et à hautes performances agroenvironnementales.


Dans un contexte climatique plus contraint par les aléas, la diversification des couverts végétaux est considérée comme une assurance pour « tamponner » les effets de stress hydrique et thermique sévères. Cette diversification est à même de fournir en même temps une gamme plus large de services que les couverts mono-spécifiques. L’agroécologie a pour principe de s’appuyer sur les mécanismes de régulations écologiques sous-tendus par la biodiversité afin de concevoir et gérer des systèmes agricoles durables. Dans les systèmes de cultures annuelles, de nombreuses initiatives vont dans ce sens comme la diversification des espèces cultivées dans les successions, l’intégration de légumineuses comme culture principale ou en inter-culture, les semis sous couvert végétal vivant et les cultures intercalaires. Cependant les performances agroenvironnementales de ces innovations sont assez variables, parfois décevantes, du fait d’un manque de connaissances et de contrôle des interactions interspécifiques (entre cultures, entre cultures et plantes compagnes) au sein des couverts biodiversifiés et des mécanismes de régulations sous-jacents. Dans un contexte agro-écologique de réduction des intrants (eau, nutriments, pesticides…), les processus rhizosphériques jouent un rôle de premier plan car la libération et l’immobilisation des nutriments présents dans les sols dépendent de la synchronie entre plantes et microbes du sol. Le niveau de fertilité des sols ainsi que leur capacité à stocker du C sur le long terme dépendent des activités rhizosphériques. Cette thématique correspond à un des trois axes de la stratégie scientifique de VetAgro Sup autour de la santé globale : Transitions Agro-Ecologiques des Systèmes agricoles et alimentaires.

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- Moyens :
L’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP) compte 19 agents permanents, dont 10 che Afficher la suite

L’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP) compte 19 agents permanents, dont 10 chercheurs et ingénieurs. Elle accueille également un maître de conférence, un ingénieur de recherche et un ingénieur d'études du grand établissement VetAgro Sup. L’Unité se structure autour d’un pôle administratif, en charge d’assurer la sécurité des personnes et des biens et de gérer les ressources mises à disposition pour la réalisation du projet, d’un collège scientifique, en charge de la prospective et de la stratégie scientifique et d’un collège technique qui assure la coordination du fonctionnement, le suivi et la veille des outils, techniques et salles de l’Unité.

L’UREP dispose (1) d’un laboratoire d’analyse, principalement dédié à l’analyse des formes solides, liquides et gazeuses du carbone (C) et de l’azote (N) sur les plantes, le sol et l’air ; (2) d’un laboratoire de biométrie, pour les mesures de traits foliaires et racinaires ; (3) d’un laboratoire en instrumentation, pour la maintenance, le suivi, la mise en place de différents types de capteurs aériens et souterrains. Dans ce domaine, l’UREP a acquis un savoir-faire dans la conception et le suivi de dispositifs de terrain, de conditions semi-contrôlés destinés à la manipulation du micro climat des plantes ; (4) d’une plateforme SIG et de modélisation.


Depuis 2004, l’UREP a la responsabilité scientifique des sites prairies permanentes du SOERE ACBB (Agroécosystèmes, cycles biogéochimiques et biodiversité, https://www.soere-acbb.com), dont l’objectif est d’analyser sur le long terme les effets de la gestion sur les propriétés des écosystèmes et les conséquences environnementales. La gestion opérationnelle des sites est réalisée en collaboration avec l’UE Herbipole sur les sites de Theix et Laqueuille. (1) Le site de Theix se compose de 30 parcelles expérimentales (3 ha en tout) implantées sur prairies permanentes en milieu fertile. Le schéma expérimental correspond à un gradient d’intensité de pâturage (4 traitements répétés 4 fois), de régime de fertilisation en gestion fauche (3 traitements répétés 4 fois) et intègre deux placettes de sol nu. (2) Le site de Laqueuille est dédié aux mesures de flux atmosphériques, et comprend deux grandes parcelles (gestion extensive et intensive) d’une surface totale de 9 ha. Il est aménagé avec deux mats équipés pour les mesures de flux de CO2 et H2O à l’échelle écosystème. Le couplage d’un analyseur rapide de CH4 au dispositif existant et des chambres automatiques de mesure de flux de N2O nous permet de quantifier l’ensemble des gaz à effet de serre du site. Ce site a été le support de plusieurs programmes européens, et est actuellement identifié comme Site de référence dans le cadre du réseau Européen ICOS. Pour les deux sites, les mesures de base concernent les paramètres météorologiques, les températures et humidités des sols, la productivité aérienne, l’évolution de la composition botanique, le suivi des états physico-chimiques du sol et des concentrations CN de la solution du sol. Les communautés microbiennes et lombriciennes sont caractérisées (Coll. LEM Lyon et Ecobio, Rennes). En complément, une mission d’archivage des poudres végétales et des sols collectés est assurée, ainsi que la mise à disposition des données à la communauté scientifique internationale.

 

L’UREP contribue à l’installation expérimentale (IE Vegepole), commune avec les UMR PIAF et GDEC, qui regroupe des équipements de contrôle de l’environnement microclimatique (température, précipitations, teneur en CO2 de l'air) de plantes, la mesure de leurs échanges gazeux (CO2, H2O) et le suivi des flux de carbone et d'azote (marquages par les isotopes stables 13C et 15N) dans le système sol-plante et de mesure des flux de carbone, d’azote et d’eau dans des conditions environnementales contrôlées ou naturelles.

La question de l’adaptation des écosystèmes prairiaux aux extrêmes climatiques (vague de chaleur, sécheresse) avec ou sans enrichissement en CO2, est traitée en un continuum intégrant trois dispositifs de premier plan : Dispositif sur prairies in situ avec écrans de pluie (Réseau Drought-Net, site de Theix, depuis 2016) en vue de manipuler les niveaux de stress hydrique et d’analyser l’impact des stress climatiques (évènements extrêmes type canicule et/ou sécheresse intense) ; dans Vegepole, une plate-forme de « phénotypage » (80 balances) pour permettre le suivi des flux d’eau sur des monolithes (300 kg) de couverts prairiaux soumis à des gradients de sécheresse ; l’observatoire ACBB (https://www.soere-acbb.com/qu-est-ce-que-le-soere-acbb) sur Theix et Laqueuille permettant de suivre les effets à long terme de la variabilité climatique et des pratiques gestion sur les services rendus par les prairies permanentes (Approvisionnement, de régulation et de support) ainsi que sa biodiversité. Des collaborations dans le cadre du projet ANAEE-France sont en cours (https://www.anaee-france.fr/).




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- Collaborations :
Le projet scientifique de l’UREP s’appuie sur une stratégie de collaboration active organisée du niv Afficher la suite

Le projet scientifique de l’UREP s’appuie sur une stratégie de collaboration active organisée du niveau local à international, avec des partenariats diversifiés avec des équipes de recherche Universitaires, des EPST (CNRS, IRD), l’Université, le CIRAD, des instituts de développement, des organismes consulaires ou encore avec des filières de production agricole.

A l’échelle régionale, l’UREP contribue aux axes « Agroécologie des systèmes d’élevage herbagers, qualité des produits et santé animale » et « Biologie intégrative des plantes modèles et cultivées et adaptation à leur environnement » du schéma du Centre INRAE Clermont-Ferrand-Auvergne-Rhône Alpes. L’Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRH) est un partenaire privilégié sur les thématiques de l’interface herbe-animal, valeur Alimentaire, sur les flux de méthane et bien-être animal (équipes DINAMIC : Digestion, Nutrition, Aliments, Métabolisme, Microbes ; COMETE : Conception, modélisation et évaluation des systèmes d’élevage d’herbivores ; CARAIBE : Comportement Animal, Robustesse et Approche Intégrée du Bien-Etre). Des travaux sur l’adaptation et la résistance des végétaux à la sécheresse sont réalisés avec l’UMR-PIAF (Physique et Physiologie Intégratives de l’Arbre en environnement Fluctuant) et sur les nouveaux systèmes de culture avec l’UMR GDEC (Génétique, Diversité et Ecophysiologie des céréales).

 

Sur le site clermontois, l’UREP a contribué à la fondation de la Fédération de Recherche en Environnement (https://www.uca.fr/recherche/structures-de-recherche/autres-structures-de-recherche/federation-des-recherches-en-environnement) dont l’ambition est de fédérer les efforts de recherches dans le domaine de l’environnement, afin de développer une stratégie pluridisciplinaire sur ces thématiques. Une collaboration étroite est établie avec le Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Complexes (LISC INRAE) et le Laboratoire d’Informatique, de modélisation et d’optimisation des Systèmes (LIMOS-Université Clermont Auvergne) dans le développement d’actions de modélisation et de plateformes de simulation.

 

Dans le cadre de l’I-SITE Cap 20-25 (2022-2026), l’Unité co-coordonne 3 des 4 axes du Centre International de Recherche (CIR) sur les Agroécosystèmes durables : Axe 2 Approche systémique pour (re)concevoir les agrosystèmes ; Axe 3 Interactions entre les agrosystèmes et leurs environnements ; Axe 4 Intégration des agrosystèmes dans les territoires.

 

L’UREP dispose d’un réseau de collaborations avec des Unités de recherche ou UMR INRAE des départements ECODIV, AgroEcosystèmes, PHASE et ACT (projets nationaux et européens). Ces collaborations concernent les équipes travaillant sur la prairie et sur les interfaces entre le sol, la végétation et l’environnement, dans un contexte prenant en compte le changement climatique ou le mode d’utilisation des terres. Les collaborations en Ecologie avec les UMR du CNRS et des Universités (CEFE, Montpellier ; LECA, Grenoble ; ECOBIO, Rennes ; iEES Paris ; LEM Lyon ; Dynafor) sont également actives grâce au soutien de programmes nationaux (ex. réseau Prairies). Des collaborations sont développées avec les modélisateurs des cycles biogéochimiques de l’UMR CEA-CNRS : Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE, Gif sur Yvette) et avec le CIRAD (UMR Selmet) dans le but d’évaluer le bilan de C de prairies tropicales pâturées (Guyane), selon l’âge de mise en place après déforestation. De nombreuses collaborations Européennes et internationales ont été développées et renforcées, via des projets des 5ème, 6ème (GreenGrass, CarboEurope IP, NitroEurope IP, IMECC), 7ième PCRDT (CarboExtreme, GHG-Europe), Horizon Europe, EJP Soil (European Joint Program), FRB call Biodiversa (Signal, Magge), AgMIP (modélisation d’ensemble), ICOS. Des collaborations sont privilégiées avec un certain nombre de partenaires en Belgique (U. Anvers), Espagne (U. Alicante), Irlande (Trinity College, Dublin), Italie (CNR, Firenze, U. Tuscia, Viterbo ; CREA, Rome ; U. Turin, Milan, Sassari), Pays-Bas (WUR), Suisse (ETH et FAL, Zurich). Le bilan de ces collaborations assure une bonne visibilité internationale de l’UREP sur la thématique changement climatique, interaction plante-sol, gaz à effet de serre, biodiversité. Des projets bilatéraux avec des Universités des états du Sud-Brésil (programme CAPES-COFECUB), les Etats-Unis (U. Colorado), la Hongrie (Budapest), et l’Autriche (U. Innsbrück) existent également.


Des actions avec les porteurs d’enjeux se sont développées et qui ont conduit à la création d’un LIT (Laboratoire d’Innovations Territoriales) intitulé Elevage à l’Herbe de Massif (EHM). Il est le produit de réflexions entre les acteurs de l’amont et de l’aval des filières dans le cadre de l’animation du CLUSTER « Herbe ». Le LIT-EHM est conçu comme un outil de médiation et d’accompagnement méthodologique d’innovations portées par des collectifs à l’échelle territoriale. Il s’appuie sur des démarches participatives de recherche-développement, afin d’opérer comme un levier du développement durable des territoires valorisant la ressource « herbe » dans les massifs. Il s’agit notamment de :

- mieux comprendre le regard de la société sur l’élevage et montrer sa contribution au maintien des territoires

- accompagner la transition agro-écologique et l’adaptation aux changements (climatiques, alimentaires…)

- renforcer la résilience et l’adaptation des systèmes face aux aléas

- démarquer les produits issus de l’herbe et proposer de nouveaux circuits de valorisation Le LIT contribue à une mise en réseau des acteurs du développement et du territoire, de la recherche, des institutions et des entreprises. Son rôle de médiation et de capitalisation donnera une visibilité large des résultats à l’échelle des Massifs.

Des collaborations avec les acteurs des milieux naturels OFB (Office Français de la Biodiversité), CBN, CEN pour développer des travaux visant à maintenir de la biodiversité dans les milieux ouverts, d’accompagner la transition agro-écologique des systèmes d’élevages et de renforcer leur intégration dans les territoires herbagers.

Des activités d’enseignement dans la cadre de formations universitaires viennent compléter les contributions de l’Unité. Formations bac + 2 : IUT Agronomie Aurillac ; bac + 3 : Licence pro Aurillac ; Formation Master Biologie végétale, parcours, Plants in Sustainable Agro-ecosystems et parcours Plant Plasticity in Changing Environments.

 




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